LE RENARD, LE PIGEON ET LE HERON...
Dans une île lointaine, sous un soleil brûlant,
Vivait un vieux renard de ses nobles affaires.
Lassé de son état, se sentant vieillissant,
Voulut à la retraite rejoindre ses compères.
Et notre bon renard, de crier alentour,
Que de travail las, il veut vendre à son tour.
D’une province lointaine, constament sous les eaux,
Un pigeon maigrelet, de bassecour le roi,
S’ennuyait à mourir de toujours faire le beau
Au milieu de pigeons dont il faisait la loi
Notre maigrelet, à l’affût des bruits qui courrent,
Oye l’histoire du renard, jusqu’à sa bassecour.
Notre maître emplumé, ouvrant ses belles ailes,
S’envole vers le soleil , s’enquiert du goupil.
Il le trouve attablé sur une terrasse belle,
Avec monsieur héron, un ami d’une autre île.
Et notre maigrelet, du soleil en amour,
Ne marchande et paraphe, nenni d’aucun recours.
Et notre bon pigeon commence à exercer.
Mais de par la chaleur, méchament écrasè,
Mais de par le labeur, tout à fait étonnè,
Se met à regretter lorsqu’il était mouillé.
Il commence à pester plus fort de jours en jours
Qu’on lui a joué là un bien bon vilain tour.
Et il se plaint sans cesse à monsieur le héron,
Qui de son naturel est foncièrement bon,
Et qui, prenant pitié de notre bon pigeon,
Se trouve partagé comme roi Salomon,
Entre le vieux renard, son ami de toujours,
Et le jeune pigeon, ami de quelques jours!
L’échassier au grand coeur, de son pas long et lent
Oscille comme pendule entre ces bonnes gens,
Analyse ou explique, accuse ou bien défend,
Tantôt intérêts d’un ou bien inversement.
Et le négociateur, à devenir trop lourd,
Se brouille avec renard, qui, pour lui, devient sourd!
Et quelques temps plus tard, le pigeon déplumé
De par trop de soleil, où il s’était brûlé
Revînt à l’endroit qu’il n’eut jamais dû quitter,
Plantant là son ami, notre bel échassier.
Le héron au grand coeur se jura, grand balourd,
Que des affaires des autres, il ne ferait plus cours
Morales de cette fable, sont au nombre de trois
Et allons essayer de vous dire en quoi :
Pour le pigeon d’abord, il nous faut constater
Que lorsqu’on est comme lui,maigrelet,
On évite pour le moins de vouloir...s’envoler!
Pour le renard ensuite,soyez trés difficile
Car qu’ils se disent costauds, qu’ils se disent fébriles
Méfiez vous des renards...ils restent des goupils!
Pour le héron, enfin, qu’il soit plus clairvoyant
Car quand de deux amis on veut être mediant
En voulant à tout prix régler leur différents...
On se retrouve seul,et cela bien souvent!
Ol.
A l'instar de ce bon monsieur de la Fontaine,
Que j'admire beaucoup, n'ayant pas son talent,
J'avoue qu'il n'y a pas que des calembredaines
Dans ces vers tout juste adaptés à notre temps.